Des accès améliorés
Engagées dès 2016, les réflexions autour du projet d’aménagement Port Horizon 2025 ont intégré la nécessaire amélioration de la sécurité des accès nautiques. Une nécessité en lien avec l’augmentation globale des tirants d’eau et avec les besoins des navires dédiés à l’éolien offshore.
« L’amélioration de nos accès nautiques se concrétise par des opérations d’approfondissement des fonds marins par dragage et déroctage, explique Nicolas Ménard, directeur des Infrastructures au Port. Dragage pour le chenal d’accès et déroctage des accès maritimes de l’avant-port (desservant le terminal de Chef de Baie, le quai Lombard et le Port de service) et de l’Anse Saint-Marc 3. »
Le dragage est ainsi la première étape de l’opération. Démarré depuis mars avec la Cap d’Aunis, il se poursuit depuis début novembre avec une drague de l’entreprise SDI, filiale de DEME et pendant six semaines environ. Les sédiments sont clapés sur la zone du Lavardin ou plus au large sur le site d’Antioche. Les dragues vont prélever au total jusqu’à 450 000 m3 de sédiments. Le déroctage démarrera pour sa part en décembre pour s’achever en mars. 700 000 m3 de matériaux seront prélevés par deux dérocteuses de l’entreprise SDI, la D’Artagnan ainsi qu’un atelier doté d’un ponton et un chaland. Les matériaux seront refoulés avec de l’eau par des conduites immergées et flottantes jusqu’au casier de La Repentie aménagé spécialement pour la décantation des eaux par lagunage avant rejet en mer. « Cinq sondes permanentes seront disposées en mer et des mesures seront faites dans le bassin de clarification pour contrôler le niveau de turbidité (1) des rejets », assure le directeur des Infrastructures. Ces mesures strictes de suivi de la qualité des eaux interviennent en réponse à l'arrêté préfectoral du 29 juin 2020 portant autorisation environnementale du projet Port Horizon 2025. Elles sont accessibles aux parties prenantes du projet via la plateforme web Sea Polar, outil d’information mis en place par le Port relatif aux moyens de maîtrise pour la préservation du milieu. Conformément à cet arrêté préfectoral, les parties prenantes sont par ailleurs représentées au sein du Comité d’Information et de Suivi, instance créée en lien avec les mesures d'accompagnement du projet, au même titre que le Conseil Consultatif Scientifique.
Cofinancée par l’Europe à hauteur de 30 %, l’amélioration des accès nautiques représente un investissement d’environ 28 millions d’euros.
A terme, le projet d’aménagement dotera le site portuaire des infrastructures adaptées pour demain, comprenant le quai de Chef de Baie 4 pour les filières historiques, le quai de l’Anse Saint-Marc 3 et la zone logistique et industrielle de La Repentie pour les énergies marines renouvelables.
(1) Trouble de l’eau du fait des matières en suspension